lundi 4 juin 2012

L'hôte de notre glycine

Devant notre maison, pour notre plus grande fierté, une glycine a poussé. Petite graine du Portugal, importée par les soins de mon cher mari, mise en pot et soignée, bichonée avec amour.

Trois ans en ont fait une plante que nous avons mise en terre devant la maison, posée contre une pergola de jardin en bois; toujours sous sa vigilante surveillance, l'objet de l'attention et les soins bienveillants de mon cher époux, la petite graine est devenue une belle glycine qui voilà trois printemps nous donne ses grappes bleues, odorantes et généreuses annonciatrices du beau temps.

Je peux la voir de mon fauteuil par la fenêtre du salon.

J'aime admirer quelques oiseaux qui s'y aventurent, l'hiver pour venir becqueter les graines que nous y mettons à leur intentions, mais là, mon oeil est attiré par un curieux ballet.

Un petit oiseau vif, très rapide y vient très souvent. Toujours sur le qui-vive, tantôt sur le faîte du toit de la maison, tantôt sur le bord en bois du balcon de la chambre du premier, tantôt sur le rebord de la fenêtre de la salle de bain, guettant le moment où personne ne verra, ne pourra se douter qu'elle habite notre glycine.

Elle y a fait son nid, bien caché au centre de l'enchevêtrement des branches.
Un matin, Marc qui voulait tailler les branches trop longues s'est aperçu que notre chère glycine était habitée, nous avions le grand privilège d'abriter la descendance de ce superbe petit oiseau, noir, blanc et jaune sur le ventre qu'on nomme aussi bergeronnette des ruisseaux, il est vite redescendu de son échelle et a tout laissé en l'état. Trop heureux de pouvoir leur offrir l'hospitalité.

Nous nous sentons tellement honorés de leur présence, parfois elle est là quand nous revenons d'une course, battant nerveusement de sa longue queue en marchant sur le bord du balcon pour porter à sa couvée l'objet de ses incessants vols afin de ramener de quoi les nourrir.
Aussi, on se fait très discrets, tout petits, tant que faire se peu, trop contents de pouvoir avoir eu l'honneur d'avoir été choisi par elles pour y faire ce qu'un oiseau a de plus fragile, ses oisillons, leur descendance, leur trésor et l'objet de toutes ses attentions bienveillantes.

La nature nous fait pour la seconde fois depuis que nous habitons ici, l'honneur de nous choisir pour protéger ce moment de si grande fragilité et à la fois tellement exaltant, abriter ses petits.

En espérant pouvoir longtemps encore admirer ce merveilleux et enchanteur spectacle très longtemps, j'ai voulu le partager avec vous, vous décrire la fragilité et la beauté de la nature et de ses cadeaux si fragiles, instants précieux.
Quoi de plus fantastique que de participer à cette exaltant aventure que la vie ?

Voulez-vous l'entendre ?  http://www.oiseaux-europe.com/Son/chant115.mp3

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